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Les parasites internes


Le cycle des vers
Vermifugation raisonnée : principes et bonnes pratiques

De nos jours, on ne doit plus traiter systématiquement tous les chevaux adultes tous les 2, 3 ou 4 mois car cela favorise l'apparition de résistances des parasites aux vermifuges. Le nombre de molécules disponibles sur le marché pour la vermifugation des chevaux est limité et la plupart des parasites ont développé des résistances vis à vis des vermifuges. Voici les 10 principes d'une vermifugation raisonnée ainsi qu'une synthèse des bonnes pratiques de la vermifugation.


Les 10 principes de la vermifugation raisonnée

1) Ne pas vermifuger les chevaux adultes systématiquement mais seulement les forts excréteurs après coproscopie

Concernant les strongles, il faut traiter chaque cheval adulte selon le nombre d’œufs dans ses crottins. La coproscopie permet de quantifier la présence des œufs de strongles chez le cheval : on distingue des «forts excréteurs» d'œufs (> 200-500 œufs par gramme = opg) et des «faibles excréteurs» (< 200-500 opg). Ce statut parasitaire est stable chez les chevaux adultes (> 3 ans) pour des chevaux en bonne santé et dans des conditions de vie similaires.


2) 20% des chevaux adultes hébergent 80% des parasites

20% des chevaux adultes sont «forts excréteurs» et sont responsables de 80% de lacontamination de l’environnement : ces chevaux doivent être identifiés et traités selon un programme très rigoureux.


3) Les principes de vermifugation sont différents selon l'âge des chevaux :

Vis à vis du parasitisme, on distingue 3 classes de chevaux : les foals, les jeunes chevaux (< 3 ans) et les adultes. Ces 3 classes doivent avoir un programme de vermifugation différent du fait de l'installation progressive de leur immunité. En particulier, les poulains et jeunes chevaux sont vermifugés de façon systématique contrairement aux chevaux adultes qui sont vermifugés selon le résultat des coproscopies.


4) Il est préférable d'attendre le printemps pour débuter le programme de vermifugation et de coproscopie et de ne pas vermifuger en hiver.

En hiver, il y a très peu d’excrétion d’œufs de parasites dans l’environnement donc les chevaux se ré-infestent peu. Une bonne vermifugation de fin d'automne puis éventuellement au printemps est préférable.


5) Les poulinières n’ont pas besoin d’un traitement spécifique

Elles peuvent être traitées avec les mêmes règles que les autres chevaux adultes.


6) Les foals n’ont pas besoin d’être traités avant 2 mois et 4 traitements sont en général suffisants pour leur première année

A 2, 4 et 6 mois puis avant l'entrée en hiver.


7) Il faut adapter la dose de vermifuge au poids de chaque cheval

... pour obtenir une efficacité maximale du vermifuge mais aussi limiter l'apparition de résistances.


8) Un cheval en bonne santé est en équilibre avec ses parasites.

Vouloir supprimer tous les parasites est impossible et favorise l'apparition de résistances.


9) Un vermifuge est un médicament vétérinaire.

Il peut être toxique s’il est mal employé, il doit donc être prescrit par votre vétérinaire traitant.


10) Ne pas utiliser les lactones macrocycliques (ivermectine et moxidectine) plus de 2 fois par an.

Les parasites s’adaptent à leur mode d’action et y deviennent résistants : il faut préserver ces molécules encore efficaces sur les strongles.


La coproscopie (analyse de crottin)


L'analyse coproscopique fait partie intégrante du principe de vermifugation raisonnée. Les chevaux excrètent des œufs de parasites dans leurs crottins. La coproscopie consiste à observer et compter ces œufs au microscope. Elle permet ainsi de déterminer le nombre d'œufs de parasites présents par gramme de crottins (nombre d'œufs par gramme : opg) et donc d'obtenir une indication sur la quantité de parasites adultes présents dans l'organisme du cheval. A partir de cette coproscopie, on peut donc décider de vermifuger ou non un cheval. Cette analyse doit être réalisée deux à trois mois au minimum après le dernier vermifuge, selon la durée d'action de la molécule utilisée.


Quels parasites peut-on observer ?

La coproscopie permet principalement d'observer les strongles et Parascaris equorum. Il n'est pas possible de différencier les œufs de petits et de grands strongles par une simple coproscopie, une coproculture beaucoup plus complexe, longue et coûteuse est nécessaire. Cependant, dans une exploitation où les chevaux sont correctement vermifugés, on considère que 99% des œufs observés sont ceux de petits strongles (cyathostomes). Les œufs d'oxyures sont peu observés puisqu'ils sont localisés principalement aux marges de l'anus et non dans les crottins. De même, la coproscopie n'est pas une technique de choix pour établir le statut d'un cheval vis à vis des ténias, l'excrétion d'œufs étant intermittente.


Quels sont les intérêts de la coproscopie ?
Chez les chevaux adultes (3 ans et +) : - A un instant T, savoir quel cheval vermifuger

Concernant les chevaux adultes, l'analyse coproscopique est utilisée pour déterminer le statut d'excrétion vis à vis des petits strongles principalement. Chez un cheval en bonne santé, le pouvoir pathogène des petits strongles est peu élevé. Le but n’est pas d'éliminer tous les parasites mais de limiter l'infestation des chevaux à un niveau acceptable pour leur santé. La coproscopie permet de différencier :

  • des chevaux forts excréteurs (qui excrètent plus de 200 à 500 opg dans leurs crottins)

  • des chevaux faibles excréteurs (qui excrètent moins de 200 à 500 opg dans leurs crottins).

En fonction des caractéristiques de chaque exploitation, il est possible de choisir une valeur seuil de 200 ou 500 opg. Au printemps et en été, seuls les forts excréteurs sont systématiquement vermifugés. Cette vermifugation ciblée permet de diminuer la contamination des pâtures puisqu'on vermifuge les chevaux qui excrètent beaucoup de parasites. Elle permet donc de rompre le cycle de l'infestation, sachant que 80% des formes parasitaires se trouvent dans l'environnement (pâtures, boxes). La vermifugation des forts excréteurs bénéficie donc à l'ensemble des chevaux : les pâtures sont moins contaminées et les chevaux se ré-infestent moins rapidement. En automne, tous les chevaux doivent être vermifugés (aussi bien les faibles que les forts excréteurs) afin de tuer les ténias et les larves de petits strongles qu'on ne détecte pas ou mal à la coproscopie. Il est inutile de faire des coproscopies pendant l'hiver puisque les larves de petits strongles sont en "hibernation" et les chevaux n'excrètent pas d'œufs.


- A long terme, établir le statut excréteur d'un cheval

Après plusieurs coproscopies sur un même cheval, on peut établir son « statut excréteur ». Il est conseillé de réaliser ces coproscopies au moins 3 fois au cours de la première année (printemps, été, automne) puis 2 fois au cours de la deuxième année, afin d'obtenir des résultats fiables. Dans des conditions de vie similaires (allotement, conditions de logement, état de santé peu variables), la classification en fort ou faible excréteur reste relativement stable chez un même cheval. Seuls quelques chevaux se révèlent alternativement forts et faibles excréteurs. On peut donc, au cours des années suivantes adapter la fréquence des traitements selon le statut du cheval. Un cheval faible excréteur peut être vermifugé 1 à 2 fois par an, un cheval fort excréteur 3 fois par an. Statistiquement, seuls 20 à 30% des chevaux sont forts excréteurs.

Cette vermifugation ciblée permet de limiter l'apparition de nouvelles résistances aux vermifuges. De plus, dès la troisième saison de pâturage, elle permet de diminuer le coût financier lié à la vermifugation.


Chez le poulain, à l'âge de 6 mois

Avant 6 mois, les poulains sont principalement parasités par des ascaris mais à partir de 6 mois ils sont également infestés par les petits strongles. L'analyse coproscopique à l'âge de 6 mois permet donc de connaître l'importance de l'infestation par Parascaris equorum et/ou les petits strongles afin de choisir, pour les traiter, la molécule la plus adaptée. En effet, du fait de l'existence de résistances des parasites aux anti-parasitaires, les vermifuges efficaces contres les ascaris ne le sont pas toujours contre les petits strongles et vice-versa.

Chez tous les chevaux, quelque soit leur âge

La réalisation de coproscopies avant et après la vermifugation permet de déterminer l'efficacité du vermifuge par rapport aux petits strongles et donc de déterminer le niveau de résistance vis à vis d'une molécule antiparasitaire dans une exploitation.


Comment prélever des crottins pour une coproscopie ?

L’idéal reste de faire 3 prélèvements.

Exemple, prélèvement 1 lundi, prélèvement 2 mercredi, prélèvement 3 vendredi, envoi au laboratoire lundi suivant. Mettez au frais entre temps. A réception le laboratoire fera un mélange des trois prélèvement pour faire UNE parasitologie. Cela permet d’être plus précis car par le ténias par exemple n’excrète pas tous les jours, il est donc plus facile de le déceler sur plusieurs jours. Téléphonez avant d’envoyer pour demander si il est possible de faire ainsi dans votre laboratoire.

  • Laboratoire de l’Alliance Pastorale 48 av de l’Europe BP 80095 86502 MONTMORILLON Cedex Téléphone : 05 49 83 30 30 Tarif en 2016 : 6€ Fiche à envoyer avec le prélèvement Après renseignement auprès du laboratoire la sédimentation est à utiliser pour les équins. Elle permet de détecter les strongles (sans donner leur espèce) le ténia et je ne sais plus le quel --' A savoir que si vous adhérez à Alliance vous avez 4 coproscopies par sédimentation gratuite par an. Donc idéal pour faire des contrôle de routine économique, si par contre votre résultat est positive et que vous souhaitez savoir avec précision l'espèce de vers je vous conseil ce second laboratoire.

  • Laboratoire Franck DUNCOMBE 1 Route de Rosel, 14280 Saint-Contest Téléphone : 02 31 47 19 19 Tarif en 2016 : 19.60€ Fiche à envoyer avec le prélèvement

Personnellement, j’utilise la vermifugation raisonnée. Je donne du vermifuge naturel tous les 3 mois et un duo à l'automne.

Les alternatives naturelles

La diatomite s’avère être un vermifuge naturel redoutable pour les vers (ronds et plats) ainsi que les larves etant à l’origine de l’ascaridose/toxocarose, la trichuriose et le taeniasis dont les premières cibles sont les nouveaux nés ( Chiots ,chaton, etc…)

La diatomite représente une alternative naturelle aux différents vermifuges toxiques, elle tue les vers et autres parasites interne en les déshydratants et grâce à son mode d’action, ceux-ci ne peuvent développer des mécanismes de résistance.

La terre diatomée doit être en contact direct avec le parasite pour le tuer dans un délais de 24 à 72 heures.

Posologie :

Donnez 100 g de terre de diatomée mouillée pour un cheval. Il est recommandé de traiter l’animal tous les 3 mois.

Pour être efficace, le traitement doit durer un minimum de 7 jours mais nous recommandons un traitement de 4 semaines afin d’éradiquer tous les parasites en raison de leur cycle de vie et de touché les larves qui n’auraient pas encore éclos au début de la cure car la diatomite n’à aucune efficacité sur les œufs. Toute suspension au cours de la durée du traitement est à proscrire. Ne jamais donner non mouillé car très nocif pour les voies respiratoires !

La graine de courge

On les utilise contre les parasites intestinaux. Leur action anthelmintique est non irritante ni toxique. Les graines serviront à se libérer des ténias, ascaris... et à cicatriser le tube digestif.

Pour un cheval adulte l'efficacité optimale est 400 grammes de graines de courge par jour.

Mixez les 400 grammes de graines de crouges décortiquées juste avant de donner.

Ne pas donner plus de 5 jours concécutif

Voici les vermifuges naturels du commerce que je compte tester par la suite pour leur composition très intéressantes :

Dans tous les cas il est indispensable de ramasser les crottins !

Pensez à nous donner retours, vos conseils et protocoles en commentaire de cet article !!

Tableau des différents vermifuges chimiques

De CHEVAL ANNONCE

Sources :

Les HARAS NATIONAUX

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